Le Nord de la France (2) 12 septembre au 2 octobre 2024.

La Somme

Saint Valéry sur Somme : au sud de la baie de la Somme, cette ville médiévale juchée sur une falaise offre de beaux points de vue.

Nous embarquons sur un bateau pour aller observer des phoques, point de phoque.

Puis nous montons dans le train à vapeur qui relie St Valéry au Crotoy, circuit le long des prés salés ( prairies recouvertes lors des grandes marées).

Ce train existe grâce à l’action d’une association de bénévoles qui fait un travail énorme d’entretien du matériel et des voies. Ces bénévoles méritent d’être encouragés.

La pointe du Hourdel s’avance en mer entre marais et bancs de sable.

Avec un peu de patience et beaucoup de chance, nous apercevons quelques phoques.

Le Crotoy : petite station balnéaire :

quelques belles villas.

Rue : le beffroi du XVème siècle , très présent dans le nord de la France et en Belgique, il symbolise la liberté.

La Chapelle du St Esprit : édifice gothique.

Une maison à colombages

Le musée des frères Caudron : petit mais très intéressant, il témoigne de l’ingéniosité de ces 2 frères qui furent des pionniers de l’aviation. Ils créèrent une usine et une école de pilotage.

Le Pas de Calais

Helfaut : la Coupole, un musée initialement bunker pour le lancement des V2,

un grand arsenal de munitions, de fusées et de carburant.

Il fut construit par l’Allemagne nazie, les membres de l’organisation Todt, et des ingénieurs réputés entre 1943-1944.

Il devait servir de rampe de lancement pour détruire le sud de l’Angleterre et Londres. Le matériel arrivait en train ou par la route des camps de concentration en Allemagne.

Suite au débarquement des alliés, les allemands abandonnent le site.

Saint Omer: son écusson.

Cette commune de 16500 habitants fait partie du parc naturel régional. C’est une ville au passé très riche.

Notre Dame : au cours de l’histoire, ce fut une collégiale, une basilique et une cathédrale. Elle fut construite en 1559 en style gothique. Elle comporte de nombreux trésors : un cadran solaire, un orgue d’une taille impressionnante.

A l’entrée principale du 13 ème siècle : la scène du jugement dernier.

La motte castrale : est l’un des sites fondateur de la ville et servait à protéger la cathédrale.

Elle fut un site militaire et défensif. En 1762, ce site devient une prison construite en briques rouges. Ce bâtiment est désormais une résidence pour artistes.

La place Foch : au milieu de cette grande place, une halle aux draps occupait l’espace. Après la destruction de la halle, un Hôtel de Ville fut construit.

C’était un lieu de vie représentant le pouvoir commercial, municipal et juridique. Des modifications furent apportées et la population pour se moquer de sa forme lui a donné le surnom » de moulin à café « surnom actuel du théâtre . Nous visitons l’intérieur de style baroque est richement décoré. Les peintures du plafond sont magnifiques.

Arques: ce n’est pas la cristallerie que nous visitons, mais un site très surprenant : l’ascenseur à bateaux des Fontinettes.

En 1879, un vaste programme prévoit le développement des voies ferrées et du transport fluvial. Il vise à favoriser le développement économique de la région.

Freycinet, un ingénieur standardise les dimensions des péniches.

Dans ce contexte de renouveau, Bertin propose de doubler le sas des échelles. La navigation se développe rapidement sur cet axe fluvial et une échelle de 5 écluses est construite afin de franchir la chute de 14 mètres.

1883 ,4 années seront nécessaires pour ériger ce monument.

22 minutes pour faire passer 2 péniches simultanément et permettre ainsi de faire circuler 60 péniches par jour.

De grandes usines s’installent le long de la ligne St Omer-Boulogne. (chaudronnerie, fonderie, serrurerie..) Ce développement est lié à l’ascenseur.

Il sera mis en service en 1888, lors de l’inauguration en juillet la foule est ébahie de voir des bacs contenants des péniches de plusieurs tonnes se mouvoir avec autant de facilité.

Après un arrêt définitif en 1967, l’ascenseur est laissé à l’abandon pendant de nombreuses années. Dans les années 80 une association entreprend un grand chantier de rénovation dans le but de faire connaître cette période.

L’ascenseur fait partie des grandes machines de l’ère industrielle.

Clairmarais

Nous rejoignons le marais en Combi Volkswagen datant des années 60.

Quel agréable retour dans notre jeunesse.

Le marais de Clairmarais : et son dernier chantier naval labellisé « entreprise du patrimoine vivant « .

Des passionnés décident de sauver la dernière entreprise de construction de bateaux en bois, bateaux utilisés pendant des dizaines d’années par les maraîchers .

Les escutes et bâcoves à fond plat sont fabriqués en chêne. Dans l’atelier, que nous visitons des dizaines de gabarits, de marteaux, de scies et autres sont utilisés pour fabriquer ces embarcations.

Après avoir apprécié ce travail, nous embarquons pour une balade dans les marais.

La faune, la flore, l’habitat, les traditions : la « petite Venise « du nord se dévoile dans sa diversité.

Nous ressortons de cette visite du marais, joyeux, sereins et plein d’espoir pour la sauvegarde de tout ce savoir faire.

La journée se termine par la visite et une dégustation de bière dans la brasserie artisanale de l’abbaye. Nous avons appris les secrets de la bière artisanale.

Ce matin, départ en bus pour la visite du bassin minier à Bruay-la-Buissière.

Sur la route, nous découvrons nos premiers terrils, certains recouverts d’arbustes, de plantes diverses et d’autres de vignes….

La Cité des Électriciens, est la plus ancienne cité minière subsistant du Nord de la France. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, elle nous permet de découvrir la vie dans les corons. Les maisons des mineurs en briques rouges accolées, les jardins potagers, les vergers deviennent un lieu de référence sur la vie de ces ouvriers et de leur famille. Les voyettes, petites ruelles caractéristiques des cités minières nous permettent de circuler.

Pourquoi la Cité des Électriciens ?? La compagnie des mines du Bruay opte pour des noms de rues de grands savants : Ampère, Edison, Volta.

Le centre historique minier de Lewarde: équipés d’un casque, nous empruntons la passerelle dédiée aux mineurs et entrons dans la « cage » et descendons au cœur de la mine.

La vie des mineurs : chaque mineur achète son équipement : sa tenue de travail, un chapeau, et des chaussures. La lampe est fournie.

Il creuse des trous au marteau perforateur, une autre équipe dépose des explosifs et ils font tomber le charbon dans des wagonnets.

500kg sont poussés par 2 enfants âgés de 8 à 10 ans jusqu’au boyau principal et ensuite tirés par un cheval jusqu’à l’ascenseur cage pour remonter à la surface. Des femmes et des enfants trient le charbon pour enlever les déchets de grès et de schiste.

A partir de 1960, le cheval est remplacé par le train et le travail des jeunes enfants est interdit.

La lampisterie est un travail réservé aux femmes, c’est une tâche difficile et dangereuse ( projection d’acide, décharge électrique et le poids des lampes)

Le vestiaire ou salle des pendus, nom donné par un journaliste : les mineurs se changent, se lavent et accrochent leurs vêtements de travail au plafond.

Calais et la cité de la dentelle: la dentelle faite à la main n’a jamais existé à Calais.

Grâce aux machines anglaises passées clandestinement, Calais est devenue la cité de la dentelle mécanique.

Nous avons pu voir le fonctionnement des métiers à tisser, des machines monumentales qui produisent une dentelle d’exception.

Visite de la ville de Calais.

Le monument des 6 bourgeois. Après une longue résistance à l’armée anglaise,Calais capitule et 6 bourgeois remettent les clefs de la ville avec une corde autour du cou pour être pendus. La reine enceinte demande leur grâce à son mari , le roi d’Angleterre . Rodin en a réalisé une superbe sculpture.

L’Hotel de ville et son beffroi. En 1885, la fusion des 2 villes de St Pierre et Calais oblige la construction d’un Hôtel de Ville entre les 2 cités qui sera inauguré en 1925, les travaux ayant été interrompus pendant la 1ère guerre mondiale.

Parc St Pierre créé en 1863. Pendant la seconde guerre mondiale, les allemands y ont édifié un bunker de 94 m de long pour y abriter le PC du commandement du port.

Le parc de Calais : un monument a été édifié en mémoire de l’amitié entre le général de Gaule et Churchill.

L’église Notre Dame a été détruite en 1944 au cours d’un raid aérien des alliés. Dans cette église a été célébré le mariage du capitaine Charles de Gaulle et d’Yvonne Vendroux en 1921.